Afin de mettre en lumière les actions en faveur de la viticulture de nos adhérents, et, pourquoi pas, vous donner des idées de réalisations, nous avons décidé de vous présenter les projets candidats au PPPV qui n’ont pas eu la chance d’être désignés lauréat. Nous continuons aujourd’hui avec le projet de la Mairie de Riom, La Préservation du Vin de Madargue.
La récolte des raisins, la vinification, l’élaboration et l’élevage du vin de Madargue ou Côte d’Auvergne-Madargue en AOP « Côtes d’Auvergne » sont assurés exclusivement sur le territoire de la Commune de Riom dans le département du Puy-de-Dôme.
C’est la seconde plus petite aire de production des côtes d’Auvergne et sans la Commune de Riom, il n’existerait actuellement plus. En effet, le vignoble puydômois est aujourd’hui connu surtout pour les côtes de Gerzat ou de Chateauguay, à moins de 10 km de Riom, mais Riom et ses communes limitrophes que sont Ménétrol au sud et Saint Bonnet près Riom au nord sont aussi des terres de vignes.
L’achat et l’encépagement de trois hectares en vigne à Madargue par la Commune de Riom en 1987 marqua la renaissance du vignoble riomois. Deux vignerons signèrent le 24 juin 1988 des baux à complant afin d’exploiter ces parcelles. En échange, ils livrèrent annuellement à la Commune 10 % de la récolte annuelle, en bouteilles de vin. Actuellement, deux vignerons travaillent toujours ces parcelles, perpétuant ainsi cette longue tradition de viticulture sur les coteaux riomois. Ces deux vignerons sont investis dans la préservation des côtes d’Auvergne.
Au même titre que la mairie, qui a élaboré son Plan local d’urbanisme (PLU) avec l’objectif de préservation des terres et des bâtis viticoles. Le PLU de 2017, dans son analyse patrimoniale, a défini dix unités paysagères porteuses de valeurs à préserver en ce qu’elles sont constitutives de l’identité territoriale riomoise.
A côté de cet axe de préservation de la vocation agricole et en particulier viticole de la terre de Madargue, un axe « petit patrimoine bâti » a également été intégré au PLU de 2017. Il comprend un recensement du petit patrimoine viticole, dénommé « tonnes » (au nombre de 31), et les mesures réglementaires de nature « à protéger, à conserver, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique ou architectural et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur préservation, leur conservation ou leur restauration.
Par ailleurs, plusieurs facteurs en faveur développement de la vigne riomoise et de son cru Madargue. S’agissant d’une base de clientèle locale, la Commune œuvre à la relocalisation de la production alimentaire et à la valorisation des circuits courts. La Halle de Riom est désormais en régie municipale depuis 2017 et la Commune travaille depuis 2021 sur un projet de relocalisation de la production maraichère.
D’autre part, le territoire riomois peut aussi tirer parti d’une attractivité accrue qui vient renforcer son potentiel de développement touristique y compris œnotouristique (un circuit de randonnée étant en préparation à la faveur du label « vignobles et découvertes »).
Ce sont autant d’atouts pour le développement et la fidélisation de consommateurs locaux et une aire d’extension de clientèle… Ainsi les perspectives sont désormais réelles pour qu’au-delà du soutien municipal, l’initiative privée trouve à s’épanouir.
Pour Pierre Pécoul, Maire de la ville, « Riom peut se targuer de disposer d’un patrimoine remarquable, et notamment d’un patrimoine viticole que la Ville est fière d’avoir aidé à renaître et pour lequel elle se félicite de compter sur l’engagement de vignerons passionnés qui travaillent dans le respect d’une terre qui est notre patrimoine commun. »